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Moteurs de recherche sur les personnes

Spock, PeekYou, Wink, Pipl, Rapleaf : les nouveaux moteurs de recherche spécialisés sur l’information relative aux personnes (« people search ») commencent à faire parler d’eux. Les nouvelles fonctionnalités recouvrent par exemple la recherche par l’adresse e-mail, l’information sur la réputation d’une personne, la possibilité d’inscrire des proches sans qu’ils soient forcément au courant. Annuaire public nouvelle génération, outils à dompter pour valoriser sa visibilité sur le web ou véritable menace pour la protection de la vie privée ? La question reste ouverte.

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De la qualité des données personnelles

La Loi informatique et libertés précise que les données doivent être « exactes, complètes et, si nécessaire, mises à jour ». C’est la traduction du principe de qualité des données dont la consultante américaine Jay Cline prétend qu’il est le plus négligé en matière de privacy. Si les données sont de mauvaises qualités, cela peut avoir des conséquences néfastes sur la vie des individus. Mais, souligne par ailleurs Daniel Kaplan, Délégué Général de la FING,, la mauvaise qualité des données peut souvent avoir pour origine les personnes concernées. De plus, poursuit-il, il faut admettre que les données puissent avoir une part de subjectivité sans pour autant être nécessairement de mauvaise qualité. En conclusion, il propose une nouvelle Loi à méditer : « Plus une donnée est considérée comme susceptible d’être exploitée, moins il est possible de lui accorder confiance ». Voilà qui rappelle la maxime bien connue des économistes selon laquelle la mauvaise monnaie chasse la bonne.

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Démarrage tonitruant pour Spock

« Gros débile qui aime transiger avec les prostituées ». Ce portrait peu flatteur a été brièvement rendu accessible au public par la faute même de l’individu ainsi décrit. C’est le nouveau moteur de recherche Spock, consacré à la recherche d’information sur les personnes, qui a été à l’origine de ce mini scandale. Des utilisateurs d’un service en ligne permettant de raconter des histoires délirantes sur leur propre compte ont eu la surprise de voir ces données reprises dans leurs profils officiels. Les informations ont été supprimées mais des problèmes de fond demeurent. Les étiquettes associées à une personne sont attribuées par des robots qui ne tiennent pas compte du contexte. Un blogueur qui écrit régulièrement sur les affaires de pédophilies bénéficie de l’étiquette « pédophile ». Par ailleurs, indique « Branchez-vous », « une fois que votre profil est établi dans Spock, vous n’avez pas vraiment de contrôle sur son utilisation. Il n’est pas possible de le rendre privé, d’en restreindre l’accès ou de préciser la liste des personnes autorisées à y contribuer ».

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Le coût de l’anonymat pour la carte Navigo

Un passe Navigo permettant d’utiliser les transports en commun en Ile-de-France est désormais proposé aux usagers dans une version anonyme moyennant 5 euros. Le STIF (Syndicat des Transports en Ile-de-France) donne ainsi satisfaction à la CNIL qui demandait depuis 2003 un titre de transport permettant de garantir la liberté d’aller et venir anonymement.  En cas de perte de la carte, l’utilisateur sera dans l’obligation de payer à  nouveau. Le journaliste spécialisé Jean-Marc Manach  récuse le terme d’anonymat et préfère parler « d’identité auto administré par le client » qui permet d’être « un tantinet moins fiché ». De toute façon, l’épisode constitue une étape importante avec l’anonymat désormais considéré comme une option commerciale et non comme un droit.

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Classement privacy : les cancres et les bons élèves

Privacy International, l’ONG britannique de l’économiste militant Simon Davis, vient de publier un retentissant classement des plus grandes organisations du web en fonction de leurs pratiques en matière de protection des données à caractère personnel. Il reste des progrès à faire car le premier niveau de classement (couleur verte) n’est attribué à aucune entreprise. En second lieu, et c’est certainement le volet le plus spectaculaire, Google est le seul à écoper de la pire des appréciations (couleur noire correspondant au sixième et dernier niveau). Certains comme AOL ou Yahoo font à peine mieux (rouge) alors que la BBC, Wikipedia ou eBay s’en sortent plutôt bien (couleur bleue).

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Prêts à payer plus pour la privacy

D’après une récente étude menée aux Etats-Unis par Carnergie Mellon University, les consommateurs seraient prêts à payer un supplément de l’ordre 4% si l’achat s’effectue auprès d’un site qui a une politique respectueuse en matière de protection des données personnelle. L’enquête reposait sur l’usage du moteur de recherche PrivacyFinder qui permet d’afficher automatiquement un rapport synthétique sur la politique données personnelles de sites web. PrivacyFinder utilise le standard P3P (Platform for Privacy Preference) développé par le World Wide Web Consortium (W3C). Les résultats doivent cependant être considérés avec précautions en raison de la taille restreinte de l’échantillon : 72 personnes qui avaient notamment pour mission d’acheter en ligne un vibrating sextoy.

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L’annuaire des indics

Une base d’information en ligne qui balance les balances (les « rats » en anglais) gérée par un certain Monsieur Capone. Au début, on pense qu’il s’agit d’un gag et on vérifie que l’article n’est pas daté du 1er avril. C’est pourtant bien une véritable base de données commerciale, à accès payant, alimentée par des données publiques telles que les décisions de justice. Dans le contexte constitutionnel américain relatif à la liberté d’expression il ne serait pas possible d’interdire le site. Les détracteurs – qui craignent les intimidations et représailles sur les informateurs – prônent donc une restriction de la diffusion de l’information à la source (suspendre la diffusion en ligne des décisions de justice, constituer des annexes confidentielles pour les détails relatifs à la collaboration des prévenus).

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L’acquisition de DoubleClick par Google suscite des inquiétudes

Le projet d’acquisition de la société DoubleClick par Google pour un montant de 3,1 milliards de dollars suscite des inquiétudes au sein des organisations américaines de défense de la vie privée. Si le numéro un mondial de la recherche en ligne (Google) venait à combiner les informations dont il dispose déjà avec celle d’un leader de la publicité personnalisée en ligne (DoubleClick), une seule entreprise disposerait d’une vue très (trop ?) détaillée sur les recherches et les pratiques de surf des particuliers. Le débat est pratiquement le même que celui de l’année 2000 lors de l’acquisition par DoubleClick de la société de marketing direct Abacus.

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Un annuaire universel très peu universel

A la faveur d’une décision de l’ARCEP, l’avocat Xavier Hofman dresse un tableau détaillé de l’annuaire universel dans le Journal du Net. Cet annuaire dont la création a été envisagée dès 1996, n’a aujourd’hui d’universel que le nom. 70% des abonnés filaires et seulement 2,4% des abonnés mobiles y figurent. Cette différence s’explique par le fait que dans un cas – le téléphone fixe – l’inscription s’effectue par défaut alors que dans le cas du téléphone mobile il faut une demande expresse de l’abonné. Si l’abonné peut s’opposer à figurer dans l’annuaire, il peut également opter pour une inscription partielle assortie de restrictions : refus de la recherche inversée, refus de l’usage des données dans le cadre d’opérations de marketing direct, adresse incomplète, absence de référence au sexe de l’abonné.

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Le coût des informations erronées

On a coutume de dire que l’on est désormais à l’ère de l’économie de l’information. A la lecture des résultats d’une récente étude de Gartner, il s’agirait plutôt d’une économie de l’information erronée, incomplète ou redondante. Après avoir interrogé 14000 directeurs des systèmes d’information des plus grandes entreprises, Gartner arrive à la conclusion que 25% des données critiques pour les organisations présentent des défauts. La solution pour éviter que la facture ne gonfle serait de responsabiliser les personnels à la question de la qualité de l’information. Pour les données à caractère personnel, mener à bien un tel chantier revient simplement à respecter la loi et plus précisément l’article 6.4 de la loi informatique et libertés qui précise que les données doivent être exactes, complètes et, si nécessaire, mises à jour.